
8 mars 2025 : la médiathèque de Perseigne prend le nom d’Assia Djebar
Samedi 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la médiathèque de Perseigne a pris officiellement le nom de l’écrivaine d’origine algérienne Assia Djebar (1936-2015).
En présence de Joaquim Pueyo, maire-président de la Ville et de la Communauté Urbaine d’Alençon, et de Patricia Roussé, conseillère municipale en charge de la lutte contre les discriminations, les exclusions et les violences faites aux femmes, et de nombreux élus, Sakina Bouchama, sœur cadette d’Assia Djebar a dévoilé le nouveau nom de la médiathèque de Perseigne.
L’occasion de saluer la mémoire de l’écrivaine d’exception, historienne et cinéaste qui fut, notamment, un figure emblématique du combat pour la liberté et les droits des femmes.
Une autrice illustre pour féminiser un bâtiment public
Cette femme de lettres, première auteure nord-africaine à siéger à l’Académie française, est considérée comme l’une des écrivains les plus célèbres et les plus influents du Maghreb. Auteure de romans, nouvelles, poésies et essais, elle a reçu de nombreux prix littéraires à travers le monde, dont le prix de l’Amitié franco-arabe en 1985 et le prix de la Paix des libraires allemands (Francfort) en 2000. Elle a également écrit pour le théâtre et réalisé deux films. Le plus connu, La Nouba des femmes du mont Chenoua (1978), a obtenu le prix de la Critique internationale à la Mostra de Venise. Souvent autobiographiques, ses écrits explorent des thèmes tels que la condition des femmes, la colonisation et le pouvoir émancipateur de l’écriture. Elle a dépeint à plusieurs reprises la situation de sa génération, confrontée aux valeurs de deux communautés et de deux cultures.
Femmes artistes, femmes agitatrices
En amont de cet événement, le spectacle de la compagnie Transtopie a redonné sa place aux femmes artistes oubliées de l’histoire, à travers un duo de musique baroque et contemporaine mêlée aux accents de slam.